Quel est le régime de la prise d'acte ?

Vérifié par notre équipe le 02/04/2024 Travail

La prise d'acte de la rupture du contrat de travail par le salarié est un mécanisme par lequel le salarié rompt unilatéralement son contrat de travail en raison de faits qu'il reproche à son employeur. Cette rupture produit, en principe, les effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse si les griefs invoqués par le salarié sont jugés fondés par le conseil de prud'hommes.

Lorsqu'un salarié prend acte de la rupture de son contrat de travail, il cesse immédiatement de travailler et saisit le conseil de prud'hommes afin que celui-ci statue sur le bien-fondé de la prise d'acte. Si le conseil de prud'hommes considère que les manquements de l'employeur sont suffisamment graves pour justifier la rupture, la prise d'acte sera requalifiée en licenciement sans cause réelle et sérieuse, ouvrant droit pour le salarié à des indemnités de licenciement, à des dommages et intérêts pour licenciement abusif, ainsi qu'à l'indemnité compensatrice de préavis et de congés payés.

En revanche, si les griefs ne sont pas jugés suffisants, la prise d'acte sera requalifiée en démission, ce qui prive le salarié des indemnités liées au licenciement et de l'accès aux allocations chômage.

La prise d'acte a été reconnue et encadrée par la jurisprudence. Les articles L1231-1 et suivants du Code du travail traitent des conséquences d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse, qui seront applicables si la prise d'acte est requalifiée en licenciement.